L’étude NEUROCOG-COVID (Caractérisation des troubles psycho-cognitifs séquellaires dans les suites d’un Covid-19 grave chez les sujets jeunes) est un Projet Hospitalier de Recherche Cliniquecontexte et cadre réglementaire de la collecte des données personnelles (en opposition au soin) Interrégional, financé en 2020, et qui porte sur des patients jeunes (<65 ans) hospitalisés plus de 72h pour un Covid-19. |
Contexte : la découverte de séquelles neurologiques cognitives à distance de l’infection Covid-19
Le suivi des patients hospitalisés pour Covid-19 (en réanimation ou en secteur conventionnel) commence à révéler des troubles neurologiques à distance chez ces patients, en particulier cognitifs et psychologiques. Un trouble cognitif est un ensemble de symptômes incluant des troubles de la mémoire, de la perception, un ralentissement de la pensée et des difficultés à communiquer et à raisonner. Alors que la présence de ces troubles semble avoir un impact médico-social important, notamment chez les patients jeunes (< 65 ans), nous ne disposons d’aucune donnée sur la prévalence de ces troubles cognitifs, ni sur leur sévérité ou leur pronostic. L’identification et la caractérisation de ces troubles sont pourtant essentielles à la proposition d’une prise en charge optimisée et adaptée à chaque patient, en fonction des troubles identifiés.
Une solution ?
La réalisation d’un bilan neuropsychologique complet afin de permettre de rechercher et de caractériser ces troubles psycho-cognitifs (TPC) à 9-12 mois post-hospitalisation. De plus, le suivi de l’évolution de ces troubles dans le temps pourra être réalisé lors d’une seconde évaluation à 2 ans post-hospitalisation.
Comment s’organise la recherche ?
Sur 12 mois, il est prévu d’inclure 200 patients hospitalisés plus de 72h pour un Covid-19 entre le 01/10/2020 et le 01/07/2021 et présentant un trouble-psycho cognitif. Afin de parvenir à cet effectif, nous estimons devoir contacter plus de 1000 patients dans 5 centres participants (le CHRU de Nancy, le CHU de Besançon, le CHU de Limoges, le CH d’Epinal et le CHR de Metz). Cette étude est coordonnée par le CIC-IT de Nancy et se déroule comme suit :
Promotion & Financement
Le promoteurIl s'agit d'un terme spécifique à la recherche biomédicale. Le promoteur est une personne physique ou morale. Pour les recherches institutionnelles il peut s'agir du CHRU, de l'INSERM, du CNRS, etc. Pour les recherches non-institutionnelles ce sont en général des industries ou des laboratoires privés. Le promoteur a un rôle important dans la recherche biomédicale :
Il prend l’initiative d’une recherche
Il en assure la gestion - S’assure du respect des BPC, des dispositions législatives, etc. (système qualité) - Souscrit à une assurance - Fait le lien avec l’autorité compétente (ANSM) et le CPP - Réalise le suivi de l’étude (monitoring) - Archive les documents (durée d’archivage : 15 ans)
Il vérifie que la recherche a un financement
More de l’étude NEUROCOG-COVID est le CHRU de Nancy. L’étude est financée par la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOSAu sein du ministère chargé de la santé, la direction générale de l’offre de soins (DGOS) se substitue depuis le 16 mars 2010 à la direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (DHOS). "L’innovation médicale, qu’elle soit technique (acte, dispositif médical, médicament) ou organisationnelle, est une composante incontournable de la qualité des soins et de la performance de l’offre de soins. Grâce aux différents outils dont elle dispose, la DGOS prend en charge l’innovation médicale :
en assurant le financement adapté de la validation des innovations médicales
en facilitant leur évaluation
en permettant leur diffusion optimale aux patients
tout en coordonnant son action avec celles des autres partenaires institutionnels."
Pour en savoir + More) dans le cadre du PHRC Interrégional 2020 du Groupement Régional pour la Recherche Cliniquecontexte et cadre réglementaire de la collecte des données personnelles (en opposition au soin) et l’Innovation – GIRCI Est à hauteur de 299 938€.
L’objectif à terme : proposer un dépistage systématique des troubles cognitifs post-Covid-19
Nous supposons que 25% des patients jeunes ayant été hospitalisés pour un Covid-19 grave présentent des troubles cognitifs séquellaires à 9-12 mois. Si notre hypothèse est confirmée, un dépistage systématique de ces troubles pourrait ensuite être proposé à l’ensemble des patients concernés pour qu’une prise en charge optimisée, en fonction des troubles identifiés, puisse être envisagée.
Plus d’informations sur l’étude NEUROCOG-COVID
Enregistrement sur ClinicalTrials.gov (NCT04937582)